Ah quel hasard, lorsque le vent
Perd son foulard dans l'air!
C'est un bazar, lorsque dément,
Trop dénué de lumière
Le noir avare, perfidement,
Blasphème les mystères.
Mets ton foulard, beau vent:
C'est si froid dans la sphère
Vilain canard! Oh quel hasard!
Voici l'homme, son sort, son drame
Vilain canard! Oh quel hasard!
Ce que sommes-nous pauvres âmes
Quand des lieux désolés
Des insensés bravaches
Lorsque dans la valléeL'ombre et la mort se cachent
Du ciel, ils nous arrachent
Le cœur de Dieu se fâche
Ce que Satan se tache
D'échouer le chaos
À être, lui seul héros
Vilain canard ce qu'est un ange errant
Du ciel à l'enfer
Pauvre bâtard, ce qu'est l'enfant errant
Sa vie de misère
Pauvre Belzébuth
Pauvre petit démon
A-t-il perdu le but
Escaladant les monts?
Lorsqu'aux seins de sa mère
Les ébris sanguinaire
L'y y ont arraché
Brusquement enlevé
Pour lui faire vivre en deuil
Dans une famille d'accueil
Où ils l'abreuvent d'oeil
Ce lait noir écœurant
Qui l'harcèle pourtant
Destin désuet que devant l'inconnu
Un doux enfant se porte
L'enfer paré, l'esprit est mis à nu
Au scandale on l'escorte
Désormais, aux fureurs des nuit les plus sombres
Il faudra y faire face
Désormais, oh tu n'es plus qu'une ombre
Il faudra y faire face
Désormais, oh tu n'es plus qu'une ombre
Tu n'as que ta disgrace
Pourtant de l'innocence divine
Qu'il s'était allaité
Qu'il s'était allaité
Sa mère n'est elle pas la plus fine
Une divinité
Trop pur pour être l'un des leurs
Trop faible pour ne pas être un leurre
Prophétie de la force
Qui fera de l'éclat
Du dieu noirci
Au milieu des ennemis
Le bien, du mal, divorce
Que tous yeux voient
Le bonheur démenti
Du traître qui s'est trahi
Libre-esprit qui s'enchaine
De volonté solide
Héritier, de sa veine
Sauf qu'il n'est plus timide
Et dans sa pyramide
Infernale ou rigide
Est devenu plus rapide
Que ceux qui le lapident
Et se venge des morbides